Le est un indice météorologique conçu pour quantifier , indépendamment du type de combustible ou de la topographie. Le HDWI isole la contribution de la météo afin de mesurer la capacité de l’atmosphère à .
Le HDWI vise à identifier les situations synoptiques et méso-échelle (supérieures à 200 km) favorables au développement de comportements de feu extrêmes. Il est conçu pour détecter , en particulier à moyen terme, dans un cadre de prévision météorologique.
Max HDWI Forecast (sources : HDWIndex.org)
Cet indice cherche à répondre à une question simple :
Dans quelle mesure l’atmosphère contribue-t-elle, à elle seule, à rendre un feu potentiellement incontrôlable ?
Le HDWI repose uniquement sur trois variables météorologiques fondamentales :
Ces variables sont utilisées pour calculer le , qui représente la différence entre la quantité maximale de vapeur d’eau que l’air peut contenir à une température donnée et la quantité réellement présente.
Le représente la différence entre :
- la pression de vapeur saturante (es) — capacité maximale de l’air à contenir de l’humidité ;
- la pression de vapeur réelle (e) — quantité d’humidité effectivement présente ;
soit : VPD = es − e
Plus le VPD est élevé, plus l’air est sec et chaud, et plus il est capable d’assécher rapidement les combustibles végétaux.
Contrairement à l’humidité relative, le VPD rend compte de la capacité de l’air à . À humidité relative égale, une atmosphère chaude aura un VPD bien plus élevé qu’un air froid. Cela explique pourquoi des incendies deviennent sévères lors de vagues de chaleur même à humidité relative constante.
Le HDWI est défini par la relation :
où :
- VPD est le déficit de pression de vapeur ;
- U est la vitesse maximale du vent.
Le calcul s’effectue dans la couche atmosphérique inférieure des au-dessus du sol, correspondant à la couche limite diurne dans laquelle les échanges thermiques et turbulents influencent directement les feux. Pour chaque journée, la valeur maximale observée est retenue comme représentative du potentiel danger.
- simple à calculer,
- Efficace pour détecter les situations extrêmes (chaleur, air sec, vent fort),
- comparable entre régions et applicable à la prévision à plusieurs jours.
- complète les indices classiques en se concentrant uniquement sur le rôle de l’atmosphère.
- résolution spatiale limitée (~50 km) : les phénomènes locaux ne sont pas représentés ;
- absence totale de prise en compte :
- de la végétation ;
- de l’humidité des combustibles ;
- de la topographie ;
- des sources d’ignition ;
- dépendance forte à la qualité des modèles atmosphériques.
L' se distingue de la formulation académique originale par des choix visant à améliorer la lisibilité opérationnelle et la résolution temporelle de l’indice.
La formulation originale du HDWI utilise, la vitesse du vent à différents niveaux de pression atmosphérique, notamment autour du niveau , en plus du vent de surface. Dans l’outil Wildflyer, une version volontairement simplifiée est retenue, fondée exclusivement sur :
Les créateurs du HDWI privilégient un calcul , afin de faciliter les comparaisons statistiques avec les surfaces brûlées, Wildflyer calcule le HDWI de manière .
Cette approche permet : de visualiser les périodes les plus dangereuses de la journée, de suivre l’évolution des conditions météorologiques à fine échelle, et par conséquent d’adapter plus précisément les stratégies opérationnelles (patrouilles, restrictions, prépositionnement des moyens).
Wildflyer permet le calcul du HDWI à partir de
Srock, A. F., Charney, J. J., Potter, B. E., & Goodrick, S. L. (2018).The Hot-Dry-Windy Index: A New Fire Weather Index. Atmosphere, 9(7), 279. https://doi.org/10.3390/atmos9070279